MOCI JUIN-JUILLET 2021-n°2084-2085 - Magazine - Page 5
L
e mythe du commercial export baroudeur
et formé exclusivement sur le terrain à
la lumière de ces missions successives
continue de faire florès. Et pourtant il n’a jamais
été aussi éloigné de la réalité.
Lors des universités d’été 2019 de l’internationalisation des entreprises, les participants
ont en effet déploré leurs difficultés à recruter
des collaborateurs « réellement formés pour le
commerce international, c’est-à-dire maîtrisant
à la fois les langues étrangères et les pratiques
du commerce international. Cette difficulté est
particulièrement forte pour les PME et d’autant
plus lorsqu’elles sont situées en zone rurale ».
Selon une étude de Medef international et
du Meti (Mouvement des entreprises de taille
intermédiaire) parue en juillet 2020, 45 % des
ETI se disent freinées par les problématiques
de ressources humaines dans leur développement à l’international. Par manque de compétences internes, mais aussi en raison de difficultés de recrutement.
« De nombreuses études, réalisées dans
différents pays d’Europe mais également en
Chine et aux États-Unis, montrent qu’il y a une
corrélation entre le niveau des compétences
internationales d’une entreprise et son succès
sur les marchés mondiaux », relève de son côté
le Manifeste pour un renouveau de l’exportation française, publié en janvier 2021 par le
think tank la Fabrique de l’exportation.
L’année écoulée, marquée par la crise sanitaire et économique, ne fait que confirmer que
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45 % des ETI se
disent freinées par
les problématiques
de ressources
humaines.
la montée en compétences des collaborateurs
et des dirigeants est une ressource clé pour le
développement à l’international.
BTS CI et master ont la cote
chez les recruteurs
Le métier d’assistant des ventes export fait
ainsi partie des profils les plus recherchés,
avec le BTS commerce international comme
formation phare y conduisant. Le contenu de
ce programme va d’ailleurs évoluer à la rentrée prochaine pour faciliter l’insertion professionnelle des diplômés dès leur sortie, alors
qu’un nombre toujours plus grand d’entre eux
décident de continuer leurs études.
D’ailleurs, si certains recruteurs se montrent
attachés aux niveaux d’études bac+2 ou bac+3
pour leur caractère opérationnel, d’autres
affichent leur préférence pour des diplômés de
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Manifeste
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LE MOCI N° 2084-2085 - juin-juillet 2021
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