MOCI JUIN-JUILLET 2021-n°2084-2085 - Magazine - Page 75
sur les opportunités de mission, ce qu’ont fait
40 000 jeunes.
Quant aux réponses aux offres, on observe une
extrême variabilité selon les pays et les missions proposées. Il y a toujours eu plus de candidats que d’offres, mais certaines propositions
enregistrent actuellement peu de candidatures,
ce qui doit nous inciter à assurer la promotion
du VIE auprès les profils en pénurie : des jeunes
diplômés qui parlent allemand ou polonais, des
profils techniques, dans le domaine informatique notamment. Mais peu d’offres restent non
pourvues.
N’y a-t-il pas aussi une frilosité
des candidats ?
C. M. C’est possible, mais le VIE offre une formule hyper sécurisée, avec une assurance
médicale et une assurance rapatriement
incluses. Nous n’avons enregistré aucun cas
grave de Covid-19 parmi les volontaires, et
seulement treize hospitalisations, liées à des
hospitalisations systématiques à l’arrivée dans
certains pays. Nous essayons de rassurer les
familles en leur expliquant que de toute façon
les départs vers les pays dont les taux d’incidence sont élevés sont suspendus.
Comment le VIE vient-il en appui
du plan de relance ?
C. M. Dans le cadre du plan de relance export,
3 000 chèques de 5 000 euros vont être distribués d’ici à 2022. Ils concernent toute nouvelle
mission ou prolongation, sans condition pour
les PME et les ETI. Pour les grands groupes, le
montant du chèque VIE est identique, mais il
Seuls 5 % à 6 %
des volontaires ont
un bac+3 ou sont
issus d’un quartier
prioritaire.
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Dès mars 2020 nous avons
mis en place le télétravail,
ce qui n’était pas possible
jusque-là.
concerne uniquement le recrutement de jeunes
issus de formations courtes, à bac+3 maximum,
ou de quartiers prioritaires.
Quel est l’enjeu du recrutement
de ces profils ?
C. M. Le constat du gouvernement est que
depuis le début du VIE, ce sont surtout des
diplômés à bac+5 qui partent en mission : seuls
5 % à 6 % des volontaires ont un bac+3 ou sont
issus d’un quartier prioritaire. L’objectif est donc
d’inciter les entreprises à recruter ces profils,
sachant que le dispositif est ouvert à tous,
sans condition de diplôme. L’idée est donc de
promouvoir le VIE auprès de jeunes, issus de
quartiers prioritaires ou diplômés à bac+2/3, qui
jusqu’ici se censuraient et ne postulaient pas.
Nous intervenons ainsi de plus en plus auprès
d’universités, d’IUT et de BTS pour cibler des
étudiants qui ont la fibre internationale et un
bon niveau en langues, et communiquons sur
les réseaux sociaux pour mettre en avant les
success stories. Notre rôle est aussi de porter
auprès des entreprises ces candidatures, des
profils techniques notamment, dans le bâtiment, les infrastructures de transport ou les
énergies : parmi ces bac+2/3, certains jeunes
diplômés ont déjà une expérience à l’étranger
via des stages ou des années de césure qui en
font de bons candidats. Quant aux jeunes issus
des quartiers prioritaires, nous les accompagnons en leur apportant des conseils sur comment candidater et rédiger leur CV. g
Fiche VIE de
Business France
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LE MOCI N° 2084-2085 - juin-juillet 2021
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