MOCI MAI 2021-n°2083 - Magazine - Page 17
Entretien avec Jean-Michel Garcia
Quelle est la stratégie des
entreprises face à la crise sanitaire ?
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Jean-Michel Garcia est délégué aux transports
internationaux de l’Association des utilisateurs
de transport de fret (AUTF)
Quelle est la stratégie
des entreprises face
à la crise sanitaire ?
Le contexte actuel provoqué par la pandémie
a obligé un certain nombre d’entreprises
à remettre à plat l’organisation de leurs
approvisionnements. Mais pour Jean-Michel
Garcia, délégué aux transports internationaux
de l’Association des utilisateurs de transport
de fret, il n’y a pas de recette miracle,
les solutions se trouvent au cas par cas.
Propos recueillis par Bruno Mouly
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Jean-Michel Garcia. Les sociétés recherchent
en général une meilleure agilité vis-à-vis de
leur sourcing lointain notamment d’Asie. Une
tendance qui s’est amplifiée avec la crise. Pour
cela, elles réfléchissent à relocaliser une partie de leurs activités en Europe pour sécuriser
leurs flux d’approvisionnement. C’est ce que
certaines font depuis le Brexit en rapatriant
quelqu’unes de leurs activités du RoyaumeUni, en France ou en Europe.
Repensent-elles aussi à réorganiser
leurs stocks ?
J.-M. G. Elles envisagent de les rapprocher
pour constituer des stocks avancés de sécurité, permettant de pallier les pénuries de
matière première ou les ruptures de production. D’autant qu’elles peinent à gérer leurs flux
internationaux de marchandises, confrontées
à des retards dans les délais de livraison. Mais
la relocalisation des stocks en Europe ou au
Maghreb a un coût. Il faut trouver un entrepôt
ou un prestataire d’entreposage.
Existe-t-il une solution idéale
de relocalisation ?
J.-M. G. Il faut prendre les solutions au cas par
cas. Pour rendre leur supply chain résiliente à la
pandémie, les entreprises cherchent des solutions à moyens terme en fonction de leur secteur d’activités et de leurs besoins. Mais dans
certains secteurs, comme la microélectronique,
il est difficile de trouver des matières premières
partout dans le monde. Du coup, nombre d’entreprises ne peuvent pas toujours se défaire de
leurs fournisseurs asiatiques ou des capacités
de production de leurs sous-traitants chinois. g
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