MOCI MAI 2021-n°2083 - Magazine - Page 21
« Nos clients
sont attentifs aux
émissions de gaz
à effet de serre »
choisir d’utiliser la propulsion au biométhane
proposé par CMA-CGM, permettant une forte
réduction des émissions de CO2 pour le transport de leurs marchandises.
De son côté, le géant maritime A.P. MollerMaersk promet de mettre en service son premier navire neutre en carbone en 2023.
Haropa développe le transport
multimodal rail/fleuve
Les grands ports maritimes s’engagent également dans une profonde transformation écologique.
Branchement électrique des navires à quai
pour limiter les émissions polluantes de fuel ou
pour alimenter les conteneurs réfrigérés, récupération des déchets et eaux usées portuaires,
recours au transport intermodal rail/fleuve des
marchandises dans l’hinterland portuaire… Les
ports prennent de multiples initiatives pour
limiter leur impact environnemental.
« Nous souhaitons développer la multimodalité du transport de marchandises comme le
fluvial et le ferroviaire pour la desserte de notre
hinterland. On vient notamment de lancer une
navette ferroviaire hebdomadaire entre le port
du Havre et Chalon-sur-Saône, d’une capacité
annuelle de 250 000 EVP », dévoile Stéphane
Raison, directeur général préfigurateur d’Haropa, ensemble portuaire des ports du Havre, de
Rouen et de Paris.
Haropa profite aussi de la modernisation de
la ligne Serqueux-Gisors opérationnelle depuis
mars 2021, pour la desserte ferroviaire du
port du Havre. « On mise aussi sur le fluvial en
ayant lancé un appel à manifestations d’intérêt
auprès d’opérateurs de transport pour développer et massifier davantage le transport de
marchandises sur la Seine en provenance ou
à destination de Paris », conclut le dirigeant. g
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Le fret aérien mise aussi
sur des carburants propres
Le transport aérien se met également au développement
durable. Dans le cadre de son programme Net Zero Carbon, le logisticien K+N développe des solutions durables
comme son offre SAF « Sustainable Aviation Fuels » qui
propose à ses clients, dont American Airlines Cargo,
de bénéficier directement d’un carburant alternatif, le
kérosène vert.
Comme K+N, d’autres logisticiens devraient bientôt profiter de l’offre SAF des avionneurs. Après Boeing, Airbus
vient d’annoncer qu’il voulait faire voler à terme ses
avions avec 100 % de biocarburants. Une étude pour
tester les performances du « kérosène vert », qui pour
l’instant ne peut excéder 50 % du mélange, vient d’être
lancée.
L’utilisation de ces SAF issus d’huiles recyclées, déchets
agricoles ou forestiers a vocation à réduire les émissions
de CO2 de 80 %. Ils présentent l’avantage de pouvoir être
utilisés avec des motorisations classiques. Leur inconvénient est qu’ils coûtent cher à produire et que leur
disponibilité est encore très loin de pouvoir satisfaire
les besoins à venir. Environ 100 millions de litres sont
espérés pour 2021.
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LE MOCI N° 2083 - Mai 2021
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