MOCI MAI 2021-n°2083 - Magazine - Page 5
Le secteur de la logistique
et du transport et semble avoir passé
le gros de la tempête sanitaire
pour repartir en 2022 sur des base
solides de résilience et de transition
écologique. Les chargeurs doivent
toutefois faire face à une hausse
durable et généralisée des coûts
du fret et contribuent à l’accélération
de la digitalisation du pilotage
des opérations.
F
rappées par la crise sanitaire, les supply
chain mondiales traversent depuis un an
une zone de turbulence inédite qui déséquilibre les trafics maritimes, asphyxie les ports
et sature le fret aérien, avec à la clé une envolée
sans précédent des coûts du transport.
Les circuits logistiques mondiaux auront
souffert de l’effondrement du commerce international en 2020, entraînant un manque crucial
de capacités de moyens de transport dans le
maritime, et dans l’aérien, avec la chute des
vols passagers qui embarquent en général une
grande partie des volumes de marchandises.
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Mais des signes encourageants de la reprise
du commerce international en ce début d’année ravivent l’espoir de voir le bout du tunnel
fin 2021.
Certes, le transport international devrait ressentir encore quelques mois les soubresauts des
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effets de la pandémie, comme « la congestion
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des ports qui devrait durer jusqu’à septembre
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2021 », selon Dominique Mathern, représentant en France du port d’Anvers, ou la persistance de la sous-capacité de porte-conteneurs
maritimes. Mais l’embellie émerge néanmoins.
« On investit dans l’achat de conteneurs pour
rajouter une capacité de 230 000 EVP à la fin
juin 2021 sur nos navires dont on va accroitre
le nombre de cinq porte-conteneurs de 23 000
EVP supplémentaires sur l’axe Asie-Europe »,
révèle Sami Fouadh, directeur des agences
France de CMA-CGM.
Relocalisations partielles
d’activité
Si l’épidémie de Covid-19 a bouleversé et
déstabilisé les supply chain internationales,
elle aura cependant eu le mérite d’accélérer
leur résilience et leur robustesse aux aléas du
transport international en révélant aux entreprises la trop forte dépendance de leur sourcing à l’égard de l’Asie et de la Chine. Du coup,
les industriels réfléchissent à des relocations
partielles d’activités plus proches de leurs
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