MOCI NOVEMBRE 2021-n°2089 - Magazine - Page 13
États-Unis, à Boston, et l’autre en Allemagne
à Iéna. Elle se dote par ailleurs d’un réseau de
distributeurs pour servir les besoins de la zone
Asie-Océanie afin de développer les marchés
chinois et japonais.
Un an plus tard, les fondateurs de Fluigent,
Jean-Louis Viovy, ex-chercheur à l’Institut
Curie, et Jacques Lewiner, serial entrepreneur
et directeur scientifique honoraire de l’École
supérieure de physique et chimie industrielles
de la ville de Paris (ESPCI), décident de passer
le manche à France Hamber, qui, après 15 ans
passés chez Air Liquide à s’occuper notamment des produits du groupe dédiés à l’industrie spatiale, a choisi de s’engager sur la voie
de l’entrepreneuriat.
Réamorcer
la pompe des ventes
« Quand je suis arrivée, l’entreprise avait besoin
de trouver un second souffle pour se relancer. Il fallait redynamiser ses ventes afin de
remettre Fluigent sur de bons rails », se remémore France Hamber, ingénieure de formation,
diplômée de l’École nationale supérieure des
industries chimiques (ENSIC).
L’atout majeur de la microfluidique, technologie arrivée à maturité au tournant des
années 2000, est de véhiculer des liquides
dans des réseaux de quelques centaines de
micromètres en les soumettant à la pression
Aria, solution automatisée pour perfusion cellulaire
ou protocoles d’injection chronométrée.
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LES CHIFFRES CLÉS
CA groupe 2020 : 4,2 millions d’euros
P
art de l’international dans le CA :
69 %
V
ariation du CAI 2020/2019 : +9 %
E
ffectif : 55 salariés (45 au siège,
5 en Allemagne, 5 aux USA)
d’un gaz. On parle ici non pas de l’épaisseur du
trait mais de celle du cheveu, pour les non-initiés. Grâce à cette technologie de rupture, qui
concurrence les traditionnels « pousse-seringues », il est possible d’automatiser des process, de miniaturiser et d’accélérer des diagnostics mais aussi de pratiquer des essais
plus vite et pour un coût moindre.
« Prenez toutes
les plus belles
références clients
possibles, nous
les avons toutes »
Le monde académique est conquis depuis
longtemps. « C’est simple. Prenez toutes les
plus belles références clients possibles, nous
les avons toutes : du MIT de Cambridge au
Massachusetts, aux États-Unis, jusqu’à l’Institut Max-Planck de physique à Munich, en Allemagne, en passant par le CEA en France ou
l’Université des sciences et technologies du
roi Abdallah en Arabie saoudite », s’enorgueillit
à juste titre France Hamber, qui rêve désormais
de conquérir le monde industriel. L’entreprise
a les moyens de ses ambitions : elle réinvestit régulièrement dans la R&D, assurée par une
quinzaine d’ingénieurs, tous basés au siège de
l’entreprise au Kremlin Bicêtre, dans le Val-deMarne.
LE MOCI N° 2089 - novembre 2021
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