MOCI NOVEMBRE 2021-n°2089 - Magazine - Page 32
PME et ETI leaders de l’export
« Nous sommes encore
très tournés vers la R&D,
le département commercial
doit se développer »
Japon). Une garantie de garder le contact avec
sa communauté d’utilisateurs et de fans.
Ce qui n’empêche pas d’être présent chez
certains distributeurs ciblés. « Nous vendons
pas mal en direct mais nous tenons à être présents dans certaines enseignes comme Nature
& Découvertes car cela donne de la crédibilité
supplémentaire », explique Laurent Marfisi.
De fait, présente sur le pavillon France à
l’Exposition universelle de Dubaï, Unistellar ne
néglige pas les canaux traditionnels de commercialisation à l’export. L’entreprise a monté
une petite délégation pour l’inauguration : elle
a passé une semaine sur Expo Dubaï pour rencontrer, des revendeurs, faire avancer les projets de contrats, réseauter.
Plus de 4 000 engins ont
déjà été livrés depuis
2017. Le chiffre d’affaires
d'Unistellar a progressé
de 2 000 % en 2020 par
rapport à 2019.
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LE MOCI N° 2089 - novembre 2021
Unistellar a aussi étoffé son organisation :
elle emploie aujourd’hui 52 personnes, dispose
d’une filiale aux États-Unis, à San Francisco, et
a noué un partenariat au Japon avec le géant
de l’optique Nikon. « Nous sommes encore très
tournés vers la R&D, le département commercial doit se développer », précise le dirigeant.
4 000 télescopes livrés
dans le monde
Alors que la startup vient de sortir la deuxième
version de l’eVscope, plus de 4 000 engins
ont déjà été livrés depuis la première précommande de 2017 et son chiffre d’affaires a progressé de 2 000 % en 2020 par rapport à 2019.
« On est passé de 0 à 7 millions d’euros en l’espace de deux ans », constate le dirigeant, qui
semble encore étonné de ce fulgurant succès
mais reste discret sur les détails financiers.
Les marchés n°1 se répartissent à parts
égales entre l’Europe (40 %) et l’Amérique du
Nord (40 %), le reste étant capté par le Japon
(20 %). Laurent Marfisi et ses associés ne
comptent pas en rester là. Dans une deuxième
phase, des marchés d’Asie-Océanie à potentiel identifié se profilent, notamment la Corée
du Sud et l’Australie. « Nous avons longtemps
pensé à la Chine mais nous y avons renoncé
car c’est compliqué », explique Laurent Marfisi.
Et en troisième priorité, la Russie, l’Amérique du
Sud, le Moyen-Orient.
Pour muscler son organisation et sa force
de frappe à l’international, et toujours fidèle à
son approche financière prudente, Unistellar
a récemment sollicité et obtenu un prêt croissance internationale de Bpifrance, un financement sur trois à sept ans à taux fixe qui permet
de couvrir des investissements immatériels
nécessaires au développement international d’une entreprise. « Il nous permettra de
mieux développer nos ventes aux États-Unis,
Allemagne et UK en termes de publicité et de
développer notre canal de vente directe en
ligne », commente Laurent Marfisi.
Seules les perturbations actuelles des supply chains, liés à l’engorgement des ports et
pénuries de composants, freinent la poursuite
de sa croissance en retardant la mise en œuvre
de ses plannings. Mais Unistellar vient à peine
de commencer son ascension, elle n’est pas
près de s’arrêter.
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