MOCI NOVEMBRE 2021-n°2089 - Magazine - Page 41
Répartition du nombre d’entreprises
exportatrices et des montants exportés
par catégorie (en %, 2020)
0,5 %
52 %
4%
GE
35 %
ETI
95 %
13 %
PME et
microentreprise
Nombre d’entreprises exportatrices
Les entreprises sont attirées
par de nouvelles destinations
Montants exportés
Taux d’évolution du nombre d’entreprises
exportatrices et des montants exportés par
catégorie (en %, 2020)
GE
ETI
PME et
microentreprise
-3,6 % -21,9 %
-1,3 % -8,8 %
0,3 % -8,4 %
Nombre d’entreprises exportatrices
Montants exportés
Source : Douanes 2020
www.lemoci.com
vé leur niveau d’avant crise sanitaire ? « Nous
sommes très prudents sur cette hausse du
nombre d’opérateurs du commerce extérieur
depuis le début de l’année, prévient le statisticien des douanes. Ce que nous suspectons,
c’est la conséquence de l’obligation faite aux
entreprises qui veulent commercer en France
de s’enregistrer dans l’Union européenne
depuis octobre de cette année. Cette loi était
initialement prévue en octobre 2020 et a finalement été décalée d’un an. Les entreprises
l’ont néanmoins anticipée en prévision du
Brexit. Les entreprises anglo-saxonnes commerçant avec la France depuis le Royaume-Uni
se sont naturellement enregistrées en France.
135 600 entreprises exportatrices, c’est effectivement un niveau historique, mais qui n’est
pas à interpréter comme une explosion. Il ne
traduit pas un regain d’activité économique et
est un artefact statistique. »
C’est donc grâce au Brexit que les Français
peuvent crier Cocorico…
Reste que, selon le baromètre d’Euler Hermes,
le rebond du commerce international (+7,9 %
en 2021 et +6 % en 2022) devrait offrir un nouveau souffle aux exportations de biens et de
services (+8 % en 2021 et +5,7 % en 2022).
La demande additionnelle de biens et de
services adressée à la France devrait ainsi croître de 62 Md EUR cette année et de
44 Md EUR en 2022. Fin mai, alors que paraissait cette étude, 78 % des entreprises interrogées envisageaient une augmentation de leur
chiffre d’affaires à l’export. Mieux : 42 % exprimaient une hausse certaine. Ces intentions
fermes étaient particulièrement élevées dans
les biens d’équipement, l’agriculture, l’énergie
et le bâtiment, les travaux publics ainsi que les
biens de consommation.
Alors qu’il est souvent reproché aux entreprises françaises d’être timorées sur le grand
export, et même si le tropisme européen
demeure prégnant, 51 % déclarent désormais
vouloir se lancer sur de nouveaux marchés
(contre 38 % en 2019) et citent les Émirats
arabes unis, le Canada, le Cameroun, le Maroc
et le Sénégal.
LE MOCI N° 2089 - novembre 2021
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