MOCI NOVEMBRE 2021-n°2089 - Magazine - Page 49
Pavie dans une note pour la Fabrique de l’industrie en avril 2020, les entreprises italiennes
peuvent s’appuyer en outre sur des salons de
référence dans de nombreux secteurs d’activité, en particulier à Milan, résultat de leur spécialisation et de leur leadership sur certains
secteurs.
Ces événements concernent en priorité
l’ameublement, la confection, la lunetterie, l’alimentation ou encore l’aménagement intérieur
ainsi que de nombreux types de biens d’équipement et machines-outils (céramique, travail
du bois, équipements vinicoles, etc.).
Des outils juridiques sur-mesure, tels que le
contrat de réseau introduit en 2009, encouragent par ailleurs le réflexe déjà existant des
entreprises italiennes à travailler ensemble. Ce
cadre législatif permet à des PME de collaborer pour innover et améliorer leur compétitivité,
partager des ressources et des compétences,
etc. Le dispositif a rencontré du succès avec
près de 5 000 contrats signés au bout de dix
ans, et près de 28 000 entreprises engagées.
Mais, comme dans le reste du monde, l’année 2020 a été très compliquée pour les
patrons et salariés italiens. « L’urgence a été
de mettre en sécurité l’économie. Le chômage
technique et des aides versées à fonds perdus ont permis de maintenir de nombreuses
sociétés la tête hors de l’eau », résume Mirko
Mottino.
De façon historique, l’Italie, État plus récent et
Linkedin de
Jean-Christophe
Gessler
cutt.ly/XTGHN97
moins centralisé que la France, accorde moins
d’aides mais un dispositif est très utile notamment pour les TPE primo-exportatrices : le
« temporary export manager ». Un professionnel de l’export, issu d’une société agréée par le
ministère de l’Économie et des Finances, vient
dans l’entreprise 3 ou 4 jours par semaine pendant 12 à 24 mois pour s’occuper de l’export.
Pour financer cette intervention, les micro-entreprises (CA de moins de 2 M EUR) peuvent
aussi bénéficier d’un « voucher » versé en partie à fonds perdus par l’État et géré par Invitalia,
agence italienne équivalente à Business France.
« La principale faiblesse des sociétés transalpines est leur difficulté à investir, en partie liée
à un accès plus compliqué au crédit bancaire.
Nous observons dernièrement un phénomène
de rapprochement accru entre entreprises
concurrentes ou partenaires afin d’atteindre
une taille critique », constate le consultant.
Des entreprises allemandes qui savent
se regrouper quand il le faut
L’écosystème
exportateur
italien
cutt.ly/bTGHfrI
Malgré leur robustesse, les entreprises allemandes ont aussi des maux bien spécifiques
à résoudre. « Elles ont du mal à recruter car la
démographie n’est pas favorable et l’économie
se portant bien, la main d’œuvre manque. Par
ailleurs, leur dépendance vis-à-vis des produits
importés des États-Unis ou de la Chine ainsi
qu’au dynamisme du marché domestique européen restent des handicaps », note Murielle
Nombre d’entreprises exportatrices en Italie en 2018-2019
Taille de
l’entreprise
en salariés
2018
2019
Nombre
Entreprises
actives en %
Exportation
en M EUR
Nombre
Entreprises
actives en %
De 0 à 9
De 10 à 19
De 20 à 49
De 50 à 99
De 100 à 249
De 250 à 499
De 500 et plus
Total
70 987
23 285
17 105
6 360
3 737
1 146
790
123 410
1,7
16,8
30,7
42,3
45,9
50
51,6
2,8
19 661
23 426
49 979
51 038
78 116
61 967
149 789
433 976
70 361
23 024
17 433
6 516
3 877
1 157
839
123 207
1,7
16,4
30,6
42,1
46,5
48,8
51,9
2,9
Exportation
en M EUR
19 425
22 296
48 246
52 902
82 259
63 298
153 254
441 679
Source : ISTAT-ICE.
www.lemoci.com
LE MOCI N° 2089 - novembre 2021
49