MOCI OCTOBRE 2021-n°2088 - Magazine - Page 55
financements de Bpifrance, selon les besoins
des entreprises. Nous renvoyons pour les
détails aux chapitres 4 « Aides à la prospection »
et 5 « Sécuriser et financer les contrats export ».
Toutes ces aides spécifiques pour
financer l’internationalisation et les
opérations d’exportation peuvent se
cumuler avec d’autres sources de financement
publiques et privées comme les financements
en fonds propres du type fonds d’investissement en capital (voir le témoignage de Ragni).
Bon à savoir
La règle de base d’intervention de Bpifrance,
qui se veut une « banque de place », est d’intervenir en cofinancement (avec les banques
commerciales, les entrepreneurs eux-mêmes,
leurs actionnaires, les fonds d’investissement…). Seule dérogation à cette règle : le
financement direct de crédits acheteurs et de
crédits fournisseurs pour des montants inférieurs à 25 millions d’euros.
L’ACCOMPAGNEMENT :
LE PETIT PLUS
Pour qu’une stratégie de développement international marche, le financement est de plus
en plus inséparable de l’accompagnement
des dirigeants de l’entreprise par du conseil
et des compétences. Bpifrance a intégré cette
approche dans sa démarche, proposant missions, rencontres, accélérateurs.
Même si cette activité a été ralentie par
le contexte sanitaire, la direction export de
Bpifrance organise ainsi régulièrement, souvent
en partenariat avec d’autres banques et avec
le concours de Business France pour les rendez-vous d’affaires, des missions de PME ou de
startup à l’étranger ciblées par secteur d’activité, pour ainsi favoriser les contacts avec le terrain sur les marchés cibles. Elles ont pour objectif de permettre à des dirigeants d’approfondir
leurs connaissances d’un pays et d’un secteur
d’activité. Chaque année en temps normal, plus
de 150 entreprises participent ainsi à ce type
d’événement. Avec les restrictions aux voyages
imposées dans le cadre de la crise sanitaire, ces
missions ont été massivement « digitalisées »
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Répère
PME et ETI, définitions
Sont éligibles aux aides de Bpifrance les
entreprises créées depuis plus de trois ans et
remplissant les caractéristiques suivantes :
• PME, soit des entreprises de moins de 250 salariés,
déclarant soit un chiffre d’affaires annuel inférieur à
50 millions d’euros, soit un total de bilan n’excédant
pas 43 millions d’euros. Elle doit être indépendante,
c’est-à-dire ne pas être détenue à plus de 25 % par
une ou plusieurs entités qui ne sont pas des PME.
• ETI, soit des entreprises ou groupes d’entreprises
employant moins de 5 000 personnes et réalisant
un chiffre d’affaires inférieur à 1,5 milliard d’euros
ou un bilan inférieur à 2 milliards d’euros.
en 2020 et début 2021, mais les opérations ont
repris en présentiel dès que cela a été possible :
le 21 juin 2021, Bpifrance a ainsi organisé à
Abidjan, en Côte d’Ivoire, son premier gros
événement en Afrique pour les PME et startup
africaines et françaises, « Inspire & ConnectAfrica », qui aurait attiré 600 participants, dont
130 côté entreprises africaines et 110 françaises (voir aussi chapitre 1 et 4).
Mais c’est à travers les « accélérateurs », des
programmes destinés à aider des PME et ETI
à muscler leur stratégie et à se structurer, que
Bpifrance met en œuvre le plus largement cette
association entre financement et accompagnement : près de 800 PME et ETI ont déjà intégré
ces programmes depuis le lancement du premier en 2015, et la banque publique les démultiplie aujourd’hui avec les filières sectorielles et
les Régions (voir chapitre 1). Le gouvernement
a fixé comme objectif à Bpifrance d’accélérer
au total 4 000 entreprises supplémentaires d’ici
à 2022. Le premier accélérateur international,
conçu en partenariat avec Business France
pour des dirigeants ayant participé à un programme généraliste, a été lancé en avril 2019
avec une promotion de 18 entreprises. La troisième promotion était en cours de recrutement
en septembre 2021.
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