MOCI OCTOBRE 2021-n°2088 - Magazine - Page 61
« On enregistre un niveau
d’activité historique depuis
le début de l’année »
bien des aspects avec une dynamique positive
et ont maintenu leur confiance en jouant le jeu
des plans de relance mis en force. »
Assurance prospection :
70 % du portefeuille renouvelés
L’assurance prospection, qui bénéficie depuis
l’an dernier d’une enveloppe budgétaire d’un
milliard d’euros sur trois ans dans le cadre du
volet export du plan de relance, reste le produit de soutien export phare pour les PME,
qui a bénéficié de simplifications et d’une
meilleure distribution sur le territoire ces dernières années. « Nous avons renouvelé 70 %
du portefeuille depuis le transfert des garanties de Coface à Bpifrance et nous atteindrons
cette année les 300 millions de contrats signés
attendus », se félicite Pedro Novo.
Signe que de nombreuses PME ont décidé de renforcer leur présence sur les marchés étrangers, la nouvelle garantie de projet
international (GPI), qui permet de soutenir
des investissements d’implantation, décolle à
plein régime : 90 contrats signés à fin juillet, en
hausse de 17 % par rapport à l’an dernier.
L’élargissement du champ d’application de
la GPI à la zone Europe (elle était auparavant
ouverte qu’aux pays tiers), ouverte en juillet
dernier, devrait encore doper cette activité.
« Nous avons beaucoup de projets en stock
qui concernent des consolidations ou des
investissements d’implantation ou d’acquisition », souligne Pedro Novo.
En Afrique, doubler l’impact de Proparco
L’Afrique reste une priorité du commerce
extérieur français et Bpifrance compte bien y
jouer son rôle, en commençant par faire mieux
connaître ses financements export aux entrepreneurs africains.
« Après avoir intégré avec succès le paysage des financeurs de souverains et secteur
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public, naturels donneurs d’ordres et clients de
nos entreprises exportatrice sur le continent
africain, notre priorité, sans ambiguïté, c’est
de faire connaître nos solutions aux acteurs
privés de cet espace francophone, explique
Pedro Novo. Trop d’entre eux, notamment sur
le continent africain, ignorent qu’ils peuvent
avoir accès à des financements attractifs que
nous proposons en matière de crédit export,
pour réaliser leurs investissements dès lors
qu’ils nouent des partenariats avec des PME
françaises »
La nouvelle dynamique de coopération et de
synergie avec le groupe de l’Agence française
de développement (AFD), notamment sa filiale
dédiée au financement du secteur privé Proparco, devrait permettre de doper les soutiens
aux investissements en Afrique (encadré).
« On se voit au cœur de cette ambition de
nouveau récit voulu par le président de la République et aux côtés des acteurs déjà en place,
notamment en Afrique où Bpifrance pourrait
rapidement compléter par exemple, le nombre
de prêts directs aux entreprises que réalise
Proparco en doublant cet impact », expose le
directeur exécutif export.
À fin juillet, soit sur huit mois, Bpifrance avait
déjà signé 20 accords de crédit export (crédits
acheteurs, crédits fournisseurs) pour un montant de 200 millions d’euros. Le ticket d’entrée
pour ses prêts est généralement plus faible
que celui de Proparco, 1 millions d’euros contre
5 millions d’euros, et donc complémentaire. En
année pleine, la filiale de l’AFD affiche entre 30
et 40 opérations de prêt direct aux entreprises
pour un montant moyen annuel de 630 M EUR
sur les cinq dernières années.
De quoi alimenter de nouveaux projets d’investissement privés pour les entrepreneurs
africains et leurs partenaires français.
La priorité, faire connaître
ses financements export
aux entrepreneurs africains.
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