MOCI SEPTEMBRE 2021-n°2086-2087 - Magazine - Page 12
Proposé par SAP Concur
Je dirais qu’on va sans doute voyager moins,
différemment, et de manière plus réfléchie. Les
acteurs du voyage vont devoir s’adapter à ces
nouveaux comportements, qui vont être définis
dans la durée.
La crise du covid a-t-elle modifié les
obligations des entreprises concernant
les déplacements professionnels ?
Les obligations de l’entreprise lors d’un voyage
d’affaire sont régies par différentes règles, le
code du travail et la jurisprudence Karachi qui
a près de 20 ans. En substance, l’entreprise
doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique
et mentale de ses collaborateurs, encore plus
quand il quitte son lieu de travail ou son domicile dans le cadre d’un déplacement mandaté
par son entreprise. L’obligation de l’entreprise
en tant que telle n’a donc pas changé avec la
crise sanitaire.
Il s’agit toujours de donner les bonnes informations à son collaborateur, de le faire voyager
dans des niveaux de sécurité matériels, politiques, sociaux et sanitaires maîtrisés et respectés. Jusqu’à maintenant l’aspect sanitaire
était à la marge, aujourd’hui c’est l’affaire de
tous, c’est en cela que les obligations risquent
de changer. En plus du contexte sanitaire, il faut
prendre en compte le contexte climatique, et
pas seulement dans des régions qui sont préoccupantes : aujourd’hui même un voyage en
Belgique et en Allemagne peut demander une
vigilance particulière. Auparavant, la crise était
souvent politique. Désormais, il faut s’adapter
à une crise sanitaire mondiale et à une crise
climatique qui s’accélère.
Quelles sont les nouvelles
prérogatives à prendre en compte
dans le cadre des déplacements
à l’international ?
Ces prérogatives ne sont pas uniquement liées
à l’international, mais au déplacement en général. Les nouvelles prérogatives sont des
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prérogatives globales : le devoir de protection
de l’entreprise est le même, que l’on traite de
voyages internationaux, nationaux ou locaux.
La première prérogative, c’est de s’assurer que
les collaborateurs voyagent dans des conditions sanitaires appropriées. La deuxième,
c’est d’être en mesure de collecter une information, qui est granulaire, pour permettre au
collaborateur d’organiser son séjour et de se
tenir au courant des évolutions une fois sur
place. Il s’agit d’être très agile pour faire de ces
informations très localisées quelque chose de
digeste pour les collaborateurs.
Dans ce contexte incertain, que
préconisez-vous pour les entreprises
qui souhaitent continuer à organiser
des déplacements professionnels
à l’international ?
A mon sens, la première démarche est de
concerter ses collaborateurs pour savoir comment ils se sentent face au fait que les voyages
reprennent. Il y a deux profils : un souvent
plus jeune, qui se sent moins concerné par la
crise sanitaire et qui a envie de recommencer à
voyager comme avant, et un profil plus inquiet,
qui a besoin d’être rassuré. L’entreprise doit
adresser ces deux types de population, le surconfiant et le méfiant.
Protégez les collaborateurs
en déplacement !
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08/09/2021 17:00