MOCI SEPTEMBRE 2021-n°2086-2087 - Magazine - Page 23
trouvé un Italien déjà en poste dans la région,
mais l’embaucher était compliqué sur le plan
administratif », explique Anne-Karine Feyel.
Ce recours à des talents locaux suppose pour
nombre d’entreprises un changement de cap
culturel, selon la DRH, mais aussi de résoudre
le problème des différences de niveaux de
rémunération, qui tiennent compte du coût de
la vie locale : « Est-on prêt à verser à un Camerounais un salaire français pour travailler au
Cameroun ? Ou à un Argentin en Argentine ? »
Surtout, la technicité des métiers, des process propres à l’entreprise et la volonté de
conserver des talents en son sein ont persua-
dé les dirigeants de maintenir le modèle, bien
que coûteux, de l’expatriation. À la différence
d’un profil recruté sur place qui connaîtra peutêtre mieux le marché local, un expatrié connaît
parfaitement l’entreprise qu’il représente. Un
atout pour garder le lien avec la maison mère
en période de restriction des déplacements.
S. C.
Site web d’Axens
cutt.ly/oQNC6aU
RagnI « Il faut continuer à faire du business comme
on l’a toujours fait »
Comme de nombreuses PME exportatrices, le
groupe Ragni, spécialiste des systèmes d’éclairage public, a dû basculer en un temps record dans
la communication à distance lorsque le premier
confinement a été décrété, en mars 2020. Que restera-t-il des nouvelles pratiques mises en place ?
Jean-Christophe Ragni, directeur général du groupe, a répondu dans une interview au Moci publiée
le 7 juillet. Extrait.
La digitalisation s’est accélérée avec la crise sanitaire. Cette dernière va-t-elle changer votre manière
de gérer votre organisation à l’international ou
reviendrez-vous à vos anciennes pratiques une fois
cette pandémie endiguée ?
Jean-Christophe Ragni. Ni l’un, ni l’autre, je pense
que ce sera un mix intelligent des deux. L’ADN de
notre métier réside en partie dans la rencontre des
gens. On a besoin de contacts humains comme la plupart de ceux qui font du commerce.
C’est sûr que pour deux heures de conversation à Washington, il est préférable de passer par un format distanciel plutôt que de faire un aller-retour. Mais dans
l’absolu, quand on fait une visio avec nos partenai-
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res, nos filiales, avec des
distributeurs exclusifs ou
des commerciaux, lorsque l’heure est terminée,
on appuie sur « quitter »
et on passe à autre chose.
Alors que quand on est
en direct avec des gens,
en rendez-vous, on peut
aller déjeuner ou dîner
© DR
ensemble, on partage des
choses qui sont un peu différentes et on va un peu
plus loin dans la démarche.
Il va falloir rationnaliser les moments où il n’est pas
nécessaire de prendre un billet d’avion mais je crois
sincèrement qu’il faut continuer à faire du business
comme on l’a toujours fait. Le jour où ce ne sera plus
une aventure humaine, on achètera tout sur Internet
et on aura plus besoin de parler.
Lire l’intégralité de l’interview
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LE MOCI N° 2086-2087 - septembre 2021
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08/09/2021 17:00