MOCI SEPTEMBRE 2021-n°2086-2087 - Magazine - Page 29
maintenir le lien avec ses distributeurs à travers le monde, ses clients, et ses équipes américaines.
« Il est important de préserver la qualité de
la relation, de ne pas perdre la motivation des
distributeurs », insiste François Robert expliquant que, pour la première fois dans la vie de
l’entreprise, les nouvelles gammes n’ont pas pu
être présentées directement. « Nous avons fait
les présentations de gammes en visio, à chacun des distributeurs. Le bilan est plutôt positif. Temporairement c’est acceptable, mais ce
n’est pas une solution durable. »
Et d’estimer à 20 % environ les déplacements
internationaux qui pourront être convertis en
visioconférences. « Cela générera des économies et des gains de temps. C’est bien pour
la planète aussi mais tout n’est pas faisable à
distance. Nous avons besoin de rencontres
humaines, d’immersion dans le pays pour bien
comprendre les attentes des clients. » g S. G.
Les performances export
de Cornilleau r
cutt.ly/OQN1sxn
Michaud Export redéploie ses Volontaires internationaux
pour s’adapter au contexte sanitaire
La filiale dédiée à l’export du groupe Michaud, spécialiste des réseaux de distribution électrique, a
recours au volontariat international en entreprise
(VIE) depuis 2016 en Australie.
En août 2020, la VIE doit rentrer en France et l’île continent ayant fermé ses frontières, elle n’est pas remplacée. « Les VIE fournissent un appui technique et
marketing permanent auprès des clients. C’est un vrai
plus vu la difficulté de gérer cela à distance étant donné le turnover important en Australie », estime Simon
Bonnand, président de Michaud Export. Ce qui n’est
pas sans conséquences sur le chiffre d’affaires qui
« stagne et risque de baisser avec la probable fermeture des frontières jusqu’à la fin de l’année. »
Embaucher quelqu’un sur place ? Compte tenu des
restrictions de déplacement (il est possible de quitter
le pays mais pas d’y rentrer), le dirigeant n’y tient pas.
En effet, avant de partir à l’étranger Michaud Export
a l’habitude d’intégrer le VIE deux ou trois mois en
France afin de le familiariser avec les aspects techniques du secteur et la culture de l’entreprise. Un passage obligé pour bien représenter l’entreprise.
En revanche, à Madagascar, après la défection d’un
VIE redoutant l’accès au soin, l’entreprise a finale-
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ment décidé d’embaucher localement un ingénieur
malgache, via le cabinet DHDV Africa, et d’ouvrir un
bureau de représentation. « Nous étions partis sur un
VIE, un dispositif léger, et finalement nous ouvrons
un bureau, constate le dirigeant. La crise a accéléré le
processus d’internationalisation. »
L’Afrique a le vent en poupe dans des secteurs comme celui de l’électricité. Ainsi en janvier dernier,
Michaud Export a pu envoyer un VIE en Côte d’Ivoire.
« Normalement on fait revenir un VIE tous les trois
mois au siège, explique Simon Bonnand, mais vu la
situation, c’est plutôt tous les semestres. C’est important de se voir : à distance, on perd 80 % de la communication et il y a un manque de spontanéité dans les
échanges. » Alternant dans le groupe Michaud, ce VIE
connaît bien l’entreprise et l’Afrique, continent dont il
est originaire. « Cette double culture est intéressante
car elle permet de jeter un pont entre nous et le pays
que nous abordons. »
S. C.
Site de Michaud Export
cutt.ly/MQNV9PM
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