MOCI SEPTEMBRE 2021-n°2086-2087 - Magazine - Page 37
« Les sociétés de taille
plus modeste ont eu recours
au système D »
disposées à effectuer des missions ponctuelles courtes de toute sorte pour le compte
d’entreprises ; de l’autre des entreprises, souvent de petite taille, qui n’ont pas les moyens
de financer ni les frais de déplacement d’un
salarié, ni le coût d’un consultant spécialisé
pour effectuer des missions légères.
Trouver un local de 50 m2 à Sydney, faire un
relevé de prix, aller voir de quoi ont l’air les produits d’un concurrent local dans le rayon d’un
supermarché d’Europe de l’Est, effectuer une
Site de Oohee
cutt.ly/WQN0Dbm
visite mystère dans le local d’un partenaire,
assurer l’accueil des clients sur un salon à
l’étranger…
« Nous avons même un cas aux États-Unis où
la mission consistait à aller acheter un matelas
dans un magasin et à l’expédier en France »,
précise Etienne Poirot-Bourdain. « Mais la tendance, ce sont tout de même des missions
qui viennent en complément d’études de marché », complète-t-il.
Pour chaque demande d’une entreprise,
Oohee recherche dans la base les profils du
pays les plus adaptés pour répondre. « Pour
le local à Sydney, on a confié la mission à une
personne qui avait travaillé dans l’immobilier »,
précise le fondateur. La plateforme joue les tiers
de confiance, un partenariat avec une société
de portage salarial suisse permet de sécuriser
contrats et paiements pour les deux parties.
Prix de base d’une mission affiché sur la page
d’accueil du site, 450 euros HT par jour. g
Une solution de portage VIE pour les entreprises
françaises à l’étranger
Cofondée en février 2021 par le Comité nationale
des conseillers du commerce extérieur de la France
(CNCCEF) et CCI France International, l’association tête
de pont du réseau des CCI françaises à l’étranger, la
nouvelle structure EFE International a pour vocation
de développer des services en soutien aux entreprises
françaises à l’étranger (EFE) qui contribuent au commerce extérieur français, à commencer par le portage
de VIE (volontaires internationaux en entreprises).
« Ils ne bénéficient le plus souvent d’aucune aide
publique, en France où dans leur pays d’implantation,
sauf en Europe et en Amérique du Nord, lorsque des
plans de soutien ont été mis en place par les gouvernements et que leur société de droit local est éligible.
Ailleurs, notamment dans les pays émergents, les aides
sont généralement réservées aux nationaux », expliquait au Moci le président du CNCCEF, Alain Bentéjac,
en décembre dernier.
D’où l’idée de créer une structure dédiée, dont le siège
est en France, pour leur faire bénéficier de solutions
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d’aide concrètes et ciblées, à commencer par un accès
au dispositif du VIE, et à une assistance dans le recrutement et la gestion des jeunes volontaires. « Ce portage sera engagé sur 65 pays cibles, pour commencer, et
visera les EFE contribuant au commerce extérieur et
au rayonnement de la France à l’étranger (promotion
de la France et d’un savoir-faire français, recommandation, représentation, importation, distribution de
produits ou services français) », précise un communiqué commun du CNCCEF et de CCI France International diffusé le 2 mars.
Les EFE, sans base juridique en France, n’étaient pas,
jusqu’à présent, éligibles à ce dispositif géré par Business France. Par l’intermédiaire d’EFE International,
elles pourront donc y accéder.
C. Gilguy
Site EFE-International
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