LA FECONDE-LES TERRES FLEURIES-POESIE ALCHIMIQUE - Livre - Page 11
Une nuit de Mai
elle découvre une vallée inondée de lumière.
Lumière de la ville.
Ville lumière.
Fascinée, elle contemple cette image
agenouillée dans l'herbe humide.
«Je tourne en rond sur cette Terre,
fragile et sans attache
forte et lâche.
Mon heure serait-elle venue de renoncer à ma douce langueur?
Ou serait-ce un leurre?
J'aimerais nommer cette ville comme étant la mienne,
céder à ce caprice d'artifice.
Déraisonnablement. Inexplicablement. Inexorablement.»
Ainsi Lulubelle oublie tout.
Oublie son rêve.
Pleine d'envie, dévale le chemin obscure,
insensible à la douleur de son corps qui se blesse sur la roche.
Elle ne veut plus penser, seulement à cette porte
qu'elle franchira bientôt.