LA FECONDE-LES TERRES FLEURIES-POESIE ALCHIMIQUE - Livre - Page 17
Pendant que son corps se froisse,
son cœur rétrécit,
silencieux, l'Oiseau perché sur la branche du platane
lit cette tristesse, entend ses pensées de détresse.
En quelques battements d'ailes,
il se pose devant elle, qui gît là inerte.
Son plumage aux essences de Soleil et de Lune,
embaume l'air vicié de la ville.
Dans un large souffle,
il commence à chanter.
Il désire voir ce corps
respirer son parfum. Il désire voir ce corps
tressaillir à chaque note.
Et le corps tressaille,
s'émeut et se livre,
s'étire et se pose,
se repose et s'éclaire de l'intérieur.