LA FECONDE-LES TERRES FLEURIES-POESIE ALCHIMIQUE - Livre - Page 33
Le sort est jeté.
Danse la nuit.
Danse le jour.
Tourne incessamment sur elle-même.
Subrepticement,
elle prie L'Oiseau de la soutenir.
Serre contre son ventre le coquillage, le calice,
le réceptacle de ses eaux salées, ferrugineuses.
Elle pâlit, étourdie par cette ronde,
scandée des mots continuels du sorcier,
se vide de son être, pour ne plus être.
Se vide de son sang.
Ravagée, son trésor aspiré.
Vide cruel, intemporel, aux hélices tranchantes.
Démunie face à la violence,
la mémoire en soubresaut,
meurt dans l'abandon.
Violée, mutilée, trucidée.