LA FECONDE-LES TERRES FLEURIES-POESIE ALCHIMIQUE - Livre - Page 36
Elle a le vertige.
Un écœurement de se mouvoir, de s'émouvoir, de se voir
dans le miroir de l’œil de celui qui lui lave le cœur.
Il la transporte, la lance dans ses absences,
dans son oubli d'elle-même
parfaitement oublié,
orchestré par les tambours dans sa tête.
Pour ne jamais retrouver la trace,
encore une fois la perdre dans le labyrinthe
qui mène au cœur du cœur de son être parfumé.
Elle tourbillonne de colline en colline.
Dans sa lymphe, ses blessures se réveillent.
Le sang pulse, le cœur bouillonne.
La danse est déstructurée, se déchaîne, suffocante
Une mémoire soudain surgit du déni. Une main qui se plaque à l'étouffer
pour qu'elle ne parle pas, pour l'enfermer. Elle a mal. A son ventre. A son être.
Le souffre se transforme dans la sphère.
Elle inspire, elle expire, elle inspire, expire. Elle respire.