LA FECONDE-LES TERRES FLEURIES-POESIE ALCHIMIQUE - Livre - Page 40
Elle se pose un long moment.
Les pieds scellés pour ne pas s'envoler;
pas tout de suite, pas trop vite;
les bras en croix, s'abandonne
au délice de l'air qui s'engouffre dans sa gorge.
Il la purifie, l'exalte, l'exauce.
Elle rit, partage avec tous les êtres ici-même
son immense bonheur.
La Mer, lumière ombres et vagues, chants,
musique et rituels indécelables avec le ciel.
Ils semblent s'épouser,
La Mer, Le Ciel.
S'embrasser, ne jamais s'opposer.
C'est une absolue rencontre
aux baisers d'eau et d'étoiles,
d'écume et de pépites d'or.
Le Cerf s'étire, s'inspire;
la somptueuse ramure dressée.
Un brame sourd appelle vers la voûte céleste
tel l'arbre de vie.