LA FECONDE-LES TERRES FLEURIES-POESIE ALCHIMIQUE - Livre - Page 44
Au milieu d'un cercle de Pierre, sans âge,
La Petite Fille est là, innocente,
un sourire esquissé,
les yeux profondément sages
dans la clarté dorée, chaude maternelle de La Terre- Mère.
«Je suis une part de Toi, Lulubelle, oubliée, perdue dans les eaux.
Je t'attends depuis si longtemps. Je t'aime. Je nous aime.»
En parfaite osmose elles se rencontrent, se caressent, se souviennent.
La Petite fille est mêlée avec douceur, est diluée dans sa chair, son sang, son âme.
Éclairée par la félicité, elle ressent son corps s'accomplir.
Ample.
Se dilater, prendre sa place.
Sa genèse s'agrandir.
Une rivière s'en écoule.
D'une jeune pousse, une grande fleur rouge s'épanouit.
Sa racine de la matrice racinaire qui enveloppe la Terre monte en elle.
C'est là que les chants des végétaux sont créés.