Bilan SADD 2014-2018 Version avec mise en pageV3 (VF) - Flipbook - Page 60
-
Axe 7
Protection et mise en valeur des sites
patrimoniaux et des parcours anciens
L’avenue Royale est l’une des plus vieilles routes rurales, voire la plus vieille, en Amérique du Nord. Cette
route était utilisée pour approvisionner Québec dès les débuts de la colonisation. C’est Monseigneur de
Laval qui a imaginé le tracé de cette route il y a plus de 350 ans maintenant, c’est-à-dire en 1683, afin de
relier les lieux de production agricole à Québec. L’avenue Royale est le parcours mère sur le territoire de
la Côte-de-Beaupré. Elle s’étend aujourd’hui sur 57 km, du Vieux-Québec jusqu’à Saint-Joachim en
passant par le Vieux-Beauport. Considérée comme une « véritable icône patrimoniale du Québec », la
Route de la Nouvelle-France a été reconnue comme une route touristique en 2002. Malgré sa grande
valeur historique, paysagère et symbolique, des efforts restent à faire afin que le milieu partage une vision
commune de ce produit touristique. À cet égard, le SADD peut protéger la richesse de cette route et
participer à la mise en valeur de son potentiel touristique en intervenant sur les enjeux suivants :
la protection du patrimoine bâti et historique par un contrôle des futurs aménagements et
constructions afin de préserver l’ambiance historique unique de l’avenue Royale ;
une reconnaissance locale de la Route de la Nouvelle-France comme ayant le potentiel d’être un
produit d’appel structurant pour la Côte-de-Beaupré et une reconnaissance nationale avec un
statut particulier de la plus ancienne route rurale d’Amérique du Nord (CLD de la Côte-de-Beaupré
et al., 2011).
Les inventaires du patrimoine bâti réalisés à ce jour sur le territoire de la MRC de La Côte-de-Beaupré
démontrent la richesse et la diversité des styles architecturaux. Le premier inventaire est complété en
1979 par le Ministère des Affaires Culturelles et il a été mis à jour en 2002. En 2015, une mise à jour est
réalisée et le contenu de cet inventaire est présenté à l’annexe 6 du SADD. Ces inventaires témoignent
de l’évolution du patrimoine bâti sur une période d’un peu plus de 30 ans. Plusieurs bâtiments inventoriés
à la fin des années 1980 sont disparus ou ont perdu la plupart de leurs caractéristiques traditionnelles.
De plus, la Côte-de-Beaupré possède un grand potentiel pour son patrimoine archéologique industriel
entre la fin du 19e et le début du 20e siècle. Ce patrimoine est encore peu connu et mériterait d’être
étudié davantage. La thématique de la colonisation des montagnes et de l’industrie forestière dans le
TNO montre un fort potentiel archéologique (Ruralys, 2011). La MRC souhaite développer une approche
préventive en matière d’archéologie, dans le but de protéger adéquatement et de mettre en valeur cette
ressource peu visible, rare et non renouvelable.
56