New-Lutèce par Alix Verne - Livre - Page 18
Lorsque je m’imaginais être l’unique mascotte, naguère. Des
esplanades aménagées épandaient des perspectives, si logiques.
Ma constitution m’autorisait depuis à calibrer, à désatomiser
l’éternité logée dans une « simple » seconde. L’entrainement
d’une claustration bénie. Ma perception sensorielle me permit
ainsi d’empocher l’équilibre physique d’un monde : un univers.
J’interceptais toujours leurs rapports. Selon moi, affligeant, ils
exploiteront des peuplades bénéficiant du statut des Respectés.
Des vagues de pétrels à l’Ouest commençaient à surgir.
Détruites par la première lame de brisure d’oxygène envoyée à
plus de neuf mille mètres de haut pour la Périphérie. Il fallait
éviter l’ombre, sur votre champ de force. Et conserver la
lumière. Son absence totale prolongerait l’effet néfaste sur les
esprits. Tttt, là, je ne chanterai pas, sur un luth, votre bravoure !
Des reptiles planeurs, à présent, s’écrasaient sur le pinacle
magnétique de leur ville. Dans le bois de Clayeux, des sèves
gouttaient, lourdes, sirupeuses, d’arbres bien plus cimés que
des séquoias, au point qu’il fut tant malaisé d’en évaluer
l’extrémité. Le Magnifique, à défaut de rompre la Cité, ne
concède aucun répit. Certes, des bâches démesurées, tenues par
des égicopteurs, ne permirent pas d’éventer ces secrets. Mais
peu de vos inventions n’avaient surpassé ce miracle. Une
matière acclimatable, d’inspiration humanoïde, Dame Claudine.